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Si les promoteurs de l’usage des ondes s’acharnent à nier leur innocuité (n’oublions pas qu’ils défendent simplement leurs intérêts financiers), il est un fait aujourd’hui indéniable et suffisant pour attester de leur nocivité sur nos organismes. En effet, il est à ce jour prouvé que les ondes électromagnétiques perturbent la sécrétion de mélatonine et par voie de conséquence non seulement les rythmes veille-sommeil, mais l’ensemble du système endocrinien, d’où leur implication par exemple dans le développement du diabète.

 

Glande pinéale, mélatonine et vieillissement

La glande pinéale ou épiphyse, nichée au cœur de notre cerveau sécrète notamment de la mélatonine, une hormone qui régule l’horloge biologique du système nerveux. C’est elle par exemple qui nous fait baîller le soir venu, lorsque la lumière naturelle décroît. Elle détend, abaisse la tension artérielle et fluidifie le sang. Mais elle joue aussi un rôle important dans le contrôle de l’activité du système immunitaire, s’opposant aux radicaux libres, et donc à l’oxydation, au vieillissement, à la dégénérescence et la cancérisation. Autant dire que la mélatonine est essentielle à la régénération de l’organisme, régénération qui s’opère chaque nuit durant notre sommeil. Si la glande pinéale est très sensible à la lumière (une exposition prolongée à la lumière fait cesser sa sécrétion) et à certains médicaments, elle l’est aussi aux champs électromagnétiques d’extrêmes basses fréquences et cette interaction a d’ailleurs été longuement étudiée et se trouve à ce jour très documentées. Il est établi que la valeur de 2mG par 8 h d’exposition est une valeur pivot au-delà de laquelle les risques de dommages sont sérieux (par exemple, près d’une ligne à haute tension, on atteint facilement e seuil de 12mG).

 

 

Les experts, mandatés par les industriels de la téléphonie mobile eux-mêmes, ont établi que l’usage du mobile avant le coucher entraînait une baisse de la sécrétion de mélatonine et une difficulté à récupérer. Ces résultats dérangeants ont été esquivés au prétexte de désaccord sur les conclusions entre experts et commanditaires (source : Les irradiations des téléphones mobiles détruisent votre sommeil, Geoffrey Lean, in The Independant, janvier 2008).
 

 

Quand la production de mélatonine est insuffisante

Si les effets des ondes se font sentir sur différentes fonctions de l’organismes et sont donc susceptibles de favoriser l’apparition de troubles et/ou pathologies très diverses, notre propos s’attache ici à aborder le déséquilibre induit au niveau endocrinien.

Comme le système endocrinien est une symphonie d’une extrême sensibilité, toute perturbation locale est susceptible de se répercuter sur l’ensemble du système. Dans le cas de la mélatonine, nous savons déjà que plusieurs hormones sont affectées par une diminution de sa sécrétion : la production d’hormone de croissance diminue et celle de cortisol devient irrégulière. Comme l’écrit Thierry Hertoghe, « l’hormone de croissance fait grandir les enfants et rajeunir les vieillards ». Aussi, si sa sécrétion est moins soutenue à l’âge adulte, elle demeure essentielle au maintien des tissus et à leur régénération, tout en permettant une meilleure résistance à l’effort et une meilleure récupération.

Sécrété par les corticosurrénales, le cortisol, hormone du stress, s’avère néanmoins indispensable puisqu’il permet notamment la libération des stocks d’énergie selon les besoins. Il atténue par ailleurs les réactions inflammatoires et allergiques. Une mauvaise et/ou chaotique sécrétion de cortisol peut générer une moindre résistance au stress, de la confusion et des réactions exagérées, voire inadaptées, du pessimisme,  de la nervosité, de la paranoïa…

Très récemment, une étude conduite par Ciaran J. McMullan et son équipe du Brigham and Women’s Hospital de Boston, effectuée avec des infirmières, travaillant de nuit, a montré qu’une insuffisance de sérotonine double le risque de développer un diabète. Rien d’étonnant au final, puisqu’un dérèglement du cortisol, peut conduire à un dérèglement de la glycémie.

 

Cet exemple montre comment un impact localisé peut avoir des répercutions sur différentes fonctions organiques et qu’en cas de problème, qu’elle qu’en soit l’expression, seule la recherche de la cause des causes agira efficacement pour contrer le déséquilibre constaté. Sinon, ce sera la fuite en avant…

 

Que faire ?

Repos et sommeil sont sacrés pour une récupération normale de l’organisme (pour en savoir plus, je vous invite à consulter cet article). Autant donc mettre toutes les chances de son côté pour garantir leur efficacité.

• Protection globale

À défaut de blinder son installation électrique, des mesures élémentaires s’imposent comme l’éloignement de tous les appareils électriques (le radio-réveil par exemple) et surtout l’éviction des téléphones portables et tablettes, sans oublier les téléviseurs et ordinateurs dont la place n’est absolument pas dans une chambre à coucher.

• Habitudes

Évitez de fréquenter les écrans (ordinateur, téléviseur, tablette… et téléphones) juste avant d’aller vous coucher.

• Recharger la pinéale

C’est tout simple, il suffit de s’exposer suffisamment au soleil en journée et de dormir dans un espace le plus sombre possible.

 

Aller plus loin

• Le régime hormone, Docteur Thierry Hertoghe et Margherita Enrico, Thierry Souccar éditions, 2010 pour l’édition française.